dimanche 28 décembre 2014

«Red Moon» – L’émergence des Indigos

J’avais avec moi les écouteurs, nous venions d’arriver chez mon amie et le seul élan que je pouvais accomplir à ce moment était de lui faire entendre cette première version de «Red Moon» que je venais de réaliser. J’en tremblais intérieurement. C’était intensément vital, je ne pouvais me l’expliquer et je n’avais aucune autre option devant moi. Chaque seconde qui passait devenait un retard aberrant dans mon existence. Mon amie aussi Indigo que moi, se trouvait là, dans la cuisine entourés d’un amas d’instigateurs picorant leurs suggestions pour tenter de lui soutirer l’explication de ce mal physique qui l’empêchait de dormir depuis une semaine. Mon intérieur était en larmes sachant que je ne pouvais participer à cette démonstration de toutes ces optimisations qui sont insoutenables pour un Indigo. Bien que la vulnérabilité des indigos soit traduite comme un cri à l’aide, elle amène la plupart des personnes dans une incontrôlable envie d’intervenir de mille et une façons qui n’est finalement qu’un désir de guérison personnel que les indigos reconnaissent intuitivement. Leur nature est ainsi, les conseils et préceptes rutilants concernant leur propre personne sont des potions imbuvables. Plus pénible que l’alarme que sonne leur corps.

J’en perdais presque le souffle. Ressentir le chaos chez une personne vulnérable est aussi une nature de l’indigo. Je m’approchai et supplié mon amie de venir avec moi, je le fie en tremblant de honte devant tous les autres. Je me sentais petit, je n’avais rien à suggérer, si ce n’est que de prendre un temps de silence avec mon amie bleue. Je lui expliquai mon empressement vital de lui faire entendre cette première version en toute intimité. Même les artisanes ayant participées à ce cantique n’avaient pas encore entendues ce premier extrait, rassemblant tout ce qu’il y avait de plus vulnérable, de plus beau et de plus précieux dans leur interprétation.

C’est avec un bonheur mutuel et renouvelé que nous nous sommes retrouvés dans la tendresse amoureuse de deux indigos qui parfumait sa chambre bohémienne. Les indigos sont capables de s’échanger sans même que le contact soit nécessaire, une forme d’énergie universelle amoureuse dont seul eux semble avoir le dialecte spécifique.

Après ce moment de reconnaissance, nous entamions l’intention d’écouter cette première version de «Red Moon». Comme deux enfants s’apprêtant à déballer un cadeau trop longtemps inconnu qui ornait le dessous d’un magnifique arbre de Noël. Je lui mis les écouteurs, la regarda dans les yeux pour ressentir le moment de l’envol encore inexploré.

Je m’approchai d’elle pour que mon oreille saisisse les sons des mouvements musicaux. Nous étions dans les bras l’un de l’autre et mon amie bleue dans toute sa sensibilité d’indigo éclatât en sanglots dès les premiers moments et encore plus intensément où les chants de la grande prêtresse se firent entendre. Ces pleures d’une intensité impressionnante ébranlèrent presque le bâtiment. À la fin de la musique, mon chandail était mouillé de précieuses perles qu’avait données en lâchez-prise mon amie indigo. Bien sûr elle voulut la réentendre encore et encore. Soudain entre deux partages, un craquement ce fit entendre dans son coup, endroit où se trouvait une de ses douleurs. Elle prit conscience avec grand étonnement, que les souffrances qui la tenaillait, venait de la quitter. Elle put par la suite, dormir une longue nuit reposante et complète.


Comment s’est manifesté «Red Moon»

Chacune des orchestrations que je ramène des mondes subtils ont leur histoire. Celle-ci particulièrement étonnante a également la sienne. Au cours de l’été 2014, j’ai pris conscience de syncronicités remarquables. D’abord j’allais à l’automne, avoir mes 50 ans.
Moi qui ai cessé de compter les années, celle-ci semblait vouloir à tout prix se dessiner de façon plus fracassante. J’ai été étonné de constater que cette année de mes 50 ans, se coïncidait avec une pleine lune. D’autant plus que celle-ci aura été l'occasion d'observer pour une troisième fois, une super pleine Lune. Cette pleine Lune de septembre est nommée Lune des Moissons.

Autre étonnement, un mois plus tard dans ce même laps de temps, nous allions vivent ce qui est nommé la Lune de Sang du mois d’octobre qui allait donner le titre du cantique «Red Moon».

Le fait qui m’a le plus marqué personnellement, a été cette période de 2 mois sans qu’aucune inspiration ne puisse émerger pendant ce laps de temps. Ce phénomène d’absence totale d’inspiration dans une si longue période ne m’était jamais arrivé. Rien, le néant, le vide absolu. Je ne comprenais pas ce qui se tramait dans les mondes subtils. Soudainement, en approchant la soirée de cette super Lune, j’entendis une musique qui me chavira le cœur de façon inattendu. Je ne pus m’empêcher, avec les larmes aux yeux, de manifester ces accords que l’on retrouve sur «Red Moon». Il était clair pour moi que cette manifestation qui demandait à naître, était un cantique. Un chant tiré de la terre donné à l’humanité pour que celle-ci entende son cri. Et nulle autre que la grande prêtresse pouvait en dessiner les mots. J’envoyai les accords de cette expression à mon amie Ève-Marie qui a le don de capter au hasard de la source divine ce langage qui un jour, sera déchiffré au grand désarroi des cartésiens béats et essoufflés.

Je gardai précieusement secret à mes amies Artisanes une mélodie inspiré avec la flûte indonésienne afin leur concéder toute la liberté d’expression nécessaire pour accéder aux inspirations que nous gracient les mondes subtils à nos dépend.  À tour de rôle, les artisanes allaient enregistrer, différentes pistes dont mon devoir était d’en soutirer les moments les plus importants entre toutes les expressions vulnérables et incertaines que cela suscite.

Je fonctionne uniquement par accord du ressenti. Cette fonction, de par moi-même, je la fais émerger en demeurant inlassablement au service de l’humanité. Si mon esprit n’est pas dans cette intention, je ne crée pas. Je traverse la porte, je m’approche de l'outil mais si mon intérieur n’est pas réceptif à cette intention, je tourne de bord. Je peux tourner en rond bien des fois avant de trouver la clef qui me permettra d’entrer clairement dans cette relation privilégié et qui n’a rien avoir avec ce que je projette dans mon quotidien à travers ma communauté.


La charge créative des autres

Un nouvel élément allait maintenant se rajouter à ces moments privilégiés de créer humblement au service de l’humanité. La capacité de faire la part des choses et d'utiliser les ressources autour de soi  est un principe que j’honore sans condition. Se trouver des raisons pour ne pas dépasser les reflets que pourrait nous retourner au quotidien les membres de notre communauté est une non-action primitive.
 D’autres allaient se joindre à ce mouvement et les chemins qu’on empruntés les différents intervenants subtils dans la vie de ceux que j’appelle les Artisanes de l’Estrie, on leur étonnantes façon de tracer des routes sinueuses qui trouvent leur sagesse dans la patience que l’on veut bien s’accorder pour les observer. Chacune ont sans aucun doutes, rencontrés quelques résistances personnelles mais elles ont aussi toutes trouvées un moyen de les transcender pour le temps nécessaire à ce que l’émergence d’une inspiration se manifeste dans notre humanité. Je reconnais en chacune d’elle une faculté qu’eux même ne peuvent entrevoir de façon évidente. Construit sur la grâce, la puissance et la finesse, les Artisanes ont données un présent de vulnérabilité à notre humanité. De grâce honorez ce rassemblement avec reconnaissance. Le boomerang de l’intention vous reviendra amplifié de votre semence initiale.

De mon côté, j’ai vécu ce mixage comme une œuvre casse-tête où ma tâche était de découvrir qu’elles bribes me donneraient l’indice du résultat qu’œuvrait les mondes subtils. Apprendre à transcender les inconforts de chacune dans cette réalisation, fut un défi où ma propre vulnérabilité mais aussi mes nombreuses aventures créatrices m’ont été d’une grande aide. Jamais je ne craindrai la vulnérabilité soutiré des sons d’un vieux crin d’un cheval partie en Kaval chercher la grande prêtresse apeurée de sa divinité, à peine semi-caché dans ses mots couverts.
-Jean-Bruno Gagnon

Extrait Audio-Vidéo #1: http://youtu.be/fStiIWcijpk


«Red Moon» à une durée finale de 6 minutes


Témoignages

- «L'extrait est magnifique merci beaucoup et bravo pour ce mélodieux travail» - S.C.

- «C’est beau ça fait chaud à mon cœur. Merci!» - C.L.

- «Grâce et puissance... on ne saurait mieux qualifier. J'en ai des frissons, lorsque ta musique est accompagnée par l'une de ces voix magnifiques! BRAVO» - L.S.

- «Wow! C'est vraiment beau la composition Red Moon! Bravo!» - G.S.


Je suis un enfant Indigo de première génération. J’ai mis du temps à comprendre ma différence. Je suis de moins en moins seul sur ce plan et je vous reconnais dans cette communauté, précieux comme les plus importants diamants de ce monde... – Jean-Bruno Gagnon

mardi 25 novembre 2014

La Gardienne

C'est dans mon sommeil que cette histoire m'a été transmise pour que je la publie sous cette forme avec l'indication particulière de réaliser une multitude de morales différentes ou synchronisées entre plusieurs personnes... Bonne expérience à tous et à toutes.
Un homme reçoit en entrevu une jeune femme pour lui confier la garde de son fils. Pour ce faire, il lui propose de passer la journée lui et elle ensemble dans le but de mieux se connaître l’un l’autre. À la fin de journée l’homme lui propose de répondre à une liste de questions. Il lui mentionne que cette liste de questions est très importante pur lui et que c’est ce qu’il a fait avec toutes les candidates au poste de gardienne de son enfant. Ce qu’elle accepta de faire. Avant qu’elle ne commence à répondre par écrit à ces questions, le père lui donna ce conseil :
-          - Puis-je chère vous recommander une seule chose? dit l’homme
- Oui bien sûr. Répondit-elle
- Soyez extrêmement sincère avec moi, même si ça risque d’être blessant pour moi.
- D’accord, je ferai cela.
Elle vue le genre de question sur la feuille et fut surprise de constater qu’elles concernaient plutôt des situations avec l’homme qui désirait l’employer pour garder son fils. Bien qu’elle fût un peu déstabilisée, elle décida tout de même de réaliser au mieux cette épreuve.
1- Si vous m’apportez un café et que je me plaint de façon irrité qu’il est n’est pas bon, que me répondriez-vous?
C’était le genre de question qu’elle dû répondre et tous concernant le caractère particulier de cet homme avec qui elle avait appris à connaître un peu au cours de la journée dans différentes situations provoqués volontairement.
La jeune dame un peu inquiète remis toutes les réponses à l’homme. L’homme se retira dans la pièce d’à côté en lui demandant de l’attendre.
Celui-ci revint après 10 minutes pour lui faire part de sa décision.
- Madame je viens vous annoncer que vous êtes engagé.
Surprise et un peu méfiante, elle répondit :
- J’ai réussi à toutes les questions?
- Non Madame, vous les avez tous échoués. Elles m’ont toutes contrarié. C’est le résultat le plus lamentable qu’il m’est été donné de lire.
- Mais Monsieur, pourquoi m’engagez-vous alors?
- Parce que mon fils est tout le contraire de moi.

Avec la même intégrité, il vous est maintenant proposé de compléter cette phrase :
La morale de cette histoire est… :
Sans lire celles des autres, partagez votre réponse sur le groupe :

samedi 13 septembre 2014

Processus de «Cumanà – Unifier Cœur et Esprit»

Pour obtenir gratuitement la Clef de Guérison en format de qualité,
consultez le site : musicdream.ca
Audio-Vidéo : CUMANA

Cumanà à l’honneur d’être la première ville fondée par les espagnols dans le continent américain en 1521. Son nom dans la langue des indiens qui habitaient la région, veut dire : L’union de la mer et de la rivière.


Au cours de l’automne 2012 j’ai vécu une expérience qui m’a bousculé. Je me suis réveillé en pleine nuit avec le souvenir d’une flûte que j’ai toujours trouvé étrange et que j’apportais parfois avec moi (dans mon sac à dos en canevas) avec l’espoir de parvenir à en jouer lors de nos soirées improvisées au tour d’un feu. J’ai pris conscience que je n’avais pas beaucoup pris soin de cette flûte insolite. J’étais contrarié de ne pas savoir comment en jouer. J’ai même presque souhaité l’oublier dans les herbes ou la donner parce que je n’arrivais pas à saisir son fonctionnement.

Mais voilà que depuis quelques années, j’ai appris naturellement à jouer les flûtes Sulung (indonésiennes). Ils font partie de mon quotidien et de mes orchestrations régulièrement. Aujourd’hui je sais instinctivement le fonctionnement de cette étrange flûte dont le «comment» elle est arrivé dans ma vie, s’est évanoui dans de vagues souvenirs. Quoi qu’il en soit, je me suis réveillé en pleine nuit avec une profonde peine et même une colère de ma négligence car désormais tout est distinct.

Mon émoi était tellement fort que je me suis levé en pleine nuit pour chercher pendant presque 2 heures toutes les boîtes possible où j’aurais pu la ranger (nous avions déménagé souvent et encore beaucoup de chose se trouvaient dans des boîtes jamais ouvertes depuis longtemps). J’ai continué le lendemain et même plusieurs jours mes recherches, mais en vain. Pendant 2 semaines je me suis interrogé sur mes souvenirs. L’avais-je donné ? Égaré ? perdu ?

Par moment, il m’arrivait d’avoir des doutes sur la réalité de ces souvenirs, puis les minutes suivantes : «Mais non voyons, je m’en souviens très bien…» Sa texture, sa forme, sa couleur, son vernis quelque peu écalé à certain endroit et aussi de mon sac à dos de canevas vert (que j’ai eu effectivement plusieurs années durant). Je suis devenu presque obsédé par ce souvenir. Après trois semaines, j’ai déduis que cette nuit-là, j’ai été empreint d’un souvenir.

Par qui, par quoi et pourquoi, je ne le savais pas. Rien de  bien malfaisant, c’est clair. Rien avoir non plus avec un rêve oubliez ça. Après 15 secondes de réveil, c’est bien assez pour savoir que l’on vient de se sortir d’un rêve. Même pas le temps de s’assoir sur le lit. Parfois, d’autres songe nous troublent quelques heures par leur profondeur et même certains quelques jours. Ils poussent à l’interrogation ou à une prise de conscience sans plus. Il y a aussi ces rêves périodiques, significateurs que beaucoup témoignent. Mais aucun rêve ne vous porte habituellement à vous lever drastiquement et si activement au milieu de la nuit. Et encore moins pour continuer des recherches pendant plusieurs jours et même des semaines quasiment comme un zombi.


La mise en action

Comme beaucoup de personnes, j’entends parfois une petite voix intérieure me donnant des indications qui sont souvent énigmatiques dans leurs logiques. Bien que je n’aie jamais regretté l’observation de ces indications, il m’arrive de ne pas avoir la vaillance de les appliquer. Pas cette fois, Je me suis mis au travail. J’étais trop perturbé par ma négligence pour laisser ce souvenir se refouler dans la filière «Je fais semblant d’oublier».


Je me suis mis à dessiner cette flûte (ci-haut) à partir du souvenir que j’en avais. Les jours qui ont suivis n’ont pas réduits les éléments mystiques, loin de là. Je me retrouvais maintenant avec la tâche de concevoir cette flûte et de ne pas essayer d’en jouer avant le 21 décembre 2012 à 3h33 du matin au bord de la rivière qui se trouve derrière notre maison (Estrie, Québec). La fameuse date de tous les fins du monde. Je sentais pourtant bien qu’il ne se passerait pas grand-chose à cette date archi-médiatisée. Mais aussi, qu’il y avait assez d’intention pour se réaliser un genre de tremplin collectif. Pourquoi au bord de la rivière à cette date? Le 21 décembre au Québec, «Y fait frète» tout est gelé??? À n’y rien comprendre… Après avoir effectué le dessin, j’ai passé la nuit à recevoir ce genre d’indications. Une histoire qui contraste avec nos habituels quotidiens dépourvus de magie.


L’arche de Moé pis toé

J'ai par la suite raconté mon histoire un ami que je considère magicien tant il a le don de fabriquer des choses inusité là où la majorité abandonne. Christian-M.D. ne semble pas avoir de limite pour la mise en matière de chose aussi complexe que délicate. C’était un défi à la grandeur de ses capacités. Il a accepté cette tâche même s’il n’avait jamais fabriqué d’instrument de sa vie consciente actuelle. Ni lui, ni moi ne savions dans quels matériaux nous devions concevoir cette bizarrerie, ni ses dimensions précises. Je pouvais lui montrer la grandeur d’ouverture que ma main avait quand je tenais l’instrument (car le souvenir du toucher était également bien présent). Nous avons dû laisser la nuit nous conseiller pour flairer comment nous pourrions procéder pour le matériau. Quel bois ? Quel arbre?... La nuit fit encore sa magie. Il m’est venu l’idée folle d’utiliser l’extrémité de mon didgéridoo. Il n’en revenait pas que j’allais permettre ça… J’ai dû le convaincre de le faire, presque supplié si ce n’était pas sous la menace de le torturer… Nous en avons bien ri.

L’homme mis ses lunettes, fit quelques recherches sur Internet pour comprendre la conception des flûtes et se mit à la tâche avec passion. Où couper ? Quelle longueur? Où placer l’embouchure? Quelle largeur la faire?  À quelle distance? Tous ces détails étaient sous sa responsabilité maintenant. Il déposait de tant à autre son travail pour laisser la réflexion se manifester et poursuivre quelques jours plus loin. Il avait un «deadline» le 21 décembre 2012.


Des synchronicités impossibles

Pendant ce temps, comme nous approchions Noël, je m’étais engagé au «Marché de Noël» de notre région pour présenter mes compositions. On me donna un kiosque intérieur juste à côté du piano dans la salle de spectacle de notre village. Durant ces jours passés au kiosque, il m’est venu spontanément une nouvelle composition comme il m’arrive souvent en touchant un nouveau piano. Un jolie petit air que je pris soin d’enregistrer sur un appareil MP3 pour orchestration à venir. Je vous reviens avec ça un peu plus loin.


Les jours avançaient à grand pas vers notre date fatidique, de sorte que mon ami me livra la marchandise juste à temps avant l’événement prévu. J’avais la flûte entre mes mains (ci-haut) mais absolument aucun droit d’en jouer ni même juste de l’essayer pour voir. Rien.

Les heures approchaient, je me préparais à combattre le réveil nocturne imposé car vous savez, ne pas se réveiller ou laisser faire lorsqu’arrive la nuit est facile de décision. Je me suis empreint de volonté pour ne pas écouter les jérémiades de l’humain qui proposait de continuer à dormir. Je me suis levé en commandant au corps de me suivre. Il était 3h15 et je me préparais à jouer pour 3h33 précise.

Dehors, c’est rien de moins qu’un mélange de pluie et de grêlons qui pincent la peau de tous les fous qui sont dehors à 3h33 dans un matin de fin du monde. J’ai pris à la dernière minute, mon micro-électronique que j’ai inséré dans le gousset d'un appareil photo pour le protéger. Je portais des gants pour me réchauffer les mains mais que je devrai enlever pour expérimenter les premiers cris du nouveau-né.

Je suis rendu à la rivière et le seul bruit que l’on entend, ce sont tous ces grains moitié eau, moitié grêlons qui frappent tout ce qui bouge ou pas. Le moment était venu, pas le droit d’hésiter, ni de se demander comment ça marche, ni la permission de faire le moindre test. Tu commences là, ou tu retournes te coucher dans ton quotidien banal pour le reste de ta vie.

Je m’exécute, hésitant dans mon corps mais pas dans mon esprit. Je ne sais même pas combien de temps je dois me produire. Le son démarre dans ce cancan de petits grêlons qui ne cherchent qu’à picorer mes mains nues déjà gelés. Je continu l’expérimentation et je fais des modulations sans savoir ce que je suis en train de faire. Le micro est à demi enfermé pour qu’il ne soit pas aspergé d’eau et de grêlons. Ceux-ci cherchent à le frapper comme ils le font sur moi. Après environ deux minutes, s’en était assez. Je ne savais plus quoi faire et mes doigts étaient maintenant surgelés, je dois les réchauffer. La séance est terminée.

Je ferme le micro avec l’intention de ranger tout ça, car cet enregistrement chaotique ne servira probablement à rien…


Le résultat

L'expérience qui suit peut être corroboré par les personnes concernées. Personnellement, j’aime lire des témoignages de gens qui vivent des expériences subtils mais je déteste ressentir qu’ils en rajoutent ou dévient les faits pour «extraordinairer» leur récits. J’évite donc ce genre de cancan, ma vie est suffisamment passionnante pour que j’éprouve la nécessité d’agrémenter mes expériences subtiles même s’il semble que j’en reçois une part plus élevée que la majorité. Sachez que c’est simplement que je suis réceptif, dédié et en accord avec la réception de ces expériences. En d’autres termes, je les invite dans ma vie car je me suis libéré de mes peurs, de mes croyances et de mes limites. Je sais que ces mots en apparences prétentieux dérangent certaines personnes mais ce n’est pas mon problème. J’ai fait mes démarches et je me sens libre de ce genre de résistances (car ce n’est que ça).

Prenez quelques bonnes respirations pour libérer les réactions si les derniers propos vous ont heurtés car la suite demande toute votre attention.


Les jours qui ont suivis le 21 décembre sont un peu confus dans ma mémoire mais il me semble que rien de particulier ne se soit produit (socialement). Comme je m’en doutais, le seul événement essentiel de tout ce cancan de fin du monde est la libération finale de toutes ces prédictions pathologiques qui empestaient l’esprit de notre communauté. Nous avions maintenant la joie de passer au moment présent.

Pour revenir à l’enregistrement du micro numérique, je me suis demandé qu’elle note pouvais bien détonner le Cumanà fabriqué au hasard par Christian-M D. J’ai pris mon accordeur et à ma très grande surprise, Christian est arrivé sur un «Mi» d’un accord parfait. Le «Mi» au-dessus du «La» international pour l’accord. De toutes les flûtes indonésiennes que je possède (environ 10) aucunes n’arrivent à détonner aussi parfaitement dans sa gamme. Je pensais bien que cet instrument aurait eu un son beaucoup plus grave. Ce qui est le cas lorsque l’on emploie l’autre main pour couvrir progressivement son embouchure opposé. C’est ce que j’ai fait spontanément la première fois.


Je me suis mis à l’écoute de la trame audio de ce «Mi» précis, gratifié de synchros délirantes. Avec tous ces bruits de grêlons et de pluie, je ne voyais pas ce que je pourrais bien en faire.

 Soudain, je reçois une forte inspiration complètent folle de combiner la nouvelle orchestration (composé sur le piano du marché de Noël) à cette section de flûte. Comment les deux pourraient-ils bien se marier ensemble? Ils n’ont aucun lien l’un et l’autre. Ce sera une catastrophe cacophonique ou il faudrait un hasard démesuré juste pour coïncider sur quelques accords.

Le miracle c’est produit. La patente que j’ai soufflée à 3h33 s’ajuste parfaitement aux accords de la composition. Pas juste une, tous les accords et à tout moment. La superposition est miraculeuse, parfaite et non reproductible en laboratoire. Elle sera donc rangée aux oubliettes par la science moderne qui a horreur des inexplicables et qui fait perdre crédibilité à ceux qui osent les honorer. 


Comment un instrument créé par un artisan à partir du souvenir de l'un et joué par l'autre pour la première fois peut-il s’ajuster à une composition créer quelques semaines avant même la création de l’instrument sans aucun paramètre prémédité ??? Pourtant la mélodie et les accords se fondent l’un dans l’autre. Les modulations finissent tous en consonance sur l’accord suivant dans une harmonie inexplicable.

Pour le moment je dois me convaincre que les petits grêlons font partie d’un élément mystique important dont je n’ai pas encore fait un lien particulier pour l’expliquer.
Mais je n’ai pas terminé avec les cartésiens.


Marie-J L. Médium alldress

Comme j’étais invité à donner un concert dans une maison privé, j’ai raconté quelques détails de mes souvenirs et de mon projet de fabrication à l’hôte qui a organisé cet événement. Marie-J. est dotée d’un certain sens de la médiumnité. Elle me sourit et me dit que l’on me remerciait d’avoir ramené cet instrument dans cette réalité. Je n’ai pas trop compris qui étaient ces «On». Peu importe. Elle tenta de m’indiquer au mieux que le nom de l’instrument était : Cumanaé… Ce n’était pas claire parce qu’il semblait y avait y avoir un accent sur une lettre. Je me suis mis au travail et le mot a été retrouvé sur internet.

J’ai été secoué de constater que «Cumanà» situé au Venezuela est une ville dont la signification indienne était l’union de la mer et de la rivière. C’était le seul mot qui commençait par Cuman… et le seul possédant un accent sur une lettre. Il fallait le faire, avec tous les mots existants, nous sommes aboutis sur la plus ancienne ville du continent américain et il ne peut y en avoir qu’une seule qui est la plus ancienne (il y'a combien de villes américaines déjà ?). L’union de la mer et de la rivière. L’enregistrement sur le bord de la rivière retrouvait symboliquement tout son sens. Que vais-je découvrir en fouinant l’historique de cette ville si je m’en donne le temps? *

Notre cartésien enflé refusera presque toujours de s’associé à des événements subtils sans une preuve irréfutable mais c’est un passage futile puisque les événements subtils fuient comme la peste le cartésien inepte à les accepter et/ou les comprendre.


Attendre la preuve des mondes subtils est aussi idiot que d’attendre le train dans le fond de l’océan. Les mondes subtils n’attendent que notre décision pour partager notre quotidien. Le courage de refuser la logique est le seul acte pour dissoudre le mur nous séparant de tous ces mondes enivrants. Puisse cette mélodie qui vous est offert gratuitement, vous apporter le courage d’unir votre cœur et votre esprit sans que le décevant cartésien ne vienne corrompre toutes les occasions que ces mondes subtils ne cessent de proposer à notre conscience distraite par les différentes distractions sociales.

Jean-Bruno Gagnon
Alchimiste en musique inspirant l’Auto-Guérison

Les Clefs de guérison utilisent le pouvoir de l’intention. Vous pouvez donc les empreindre de votre pouvoir personnel pour amplifier leurs effets. Indications pour une libération cartésienne :

Vous munir d’un lecteur et d’écouteur pour l’expérience. Choisir une date symbolique pour vous. Cédulez ce rendez-vous avec vous-même pour 3h33 le matin. Vous mettre en situation de recevoir et démarrer la lecture de la musique.

Pour obtenir gratuitement la Clef de Guérison en format de qualité, consultez le site :
consultez le site : musicdream.ca
Audio-Vidéo : CUMANA

* Au moment où je terminais d’écrire ces derniers mots (septembre 2014) je recevais un message sur mon Facebook. Incroyable, mon amie médium a retrouvé à ce qui ressemble à l’instrument sur une vidéo où l’on voit à 1 :33 un indien en jouer. Je suis sous le choc. Rajoutons donc cet élément sur le paquet de synchros qui se manifestent pour cette Clef de Guérison.

mercredi 11 juin 2014

«Fibre paternelle» – Déployer son aura

Que répondez-vous à la question : As-tu la fibre paternelle?

 Depuis quelques années, je pense bien que m’a réponse aurais été en toute honnêteté «Pas trop non» et qu’une bonne partie des personnes qui me connaissent seraient probablement assez confortable avec cette simple réponse et encore plus mon amoureuse. Un gars pas trop social et qui en a plein son casque assez rapidement quand ça cri trop, quand c’est trop en désordre ou quand ça devient turbulent. J’ai le bougon assez rapide avec les enfants. Plus vite à dégainer des consignes qu’à les écouter. Donc «Pas trop non» mesuré dans un quotidien banal est la réponse juste qui convenait. Mais ça, c’était avant ces événements du Jardin communautaire qui m’ont apporté un regard différent sur ce que je suis ou plutôt de qui je suis. Je me rencontre que je n’éprouve pas constamment le besoin de colporter une image de bon parent. Qu’est-ce qu’un bon parent? J’ai lu quelque part que l’on n’est pas un bon parent mais on le devient. Sûrement.


L’expérience du Jardin communautaire

 Nous étions dans le silence du jardin en ce beau dimanche à 11h00 AM jusqu’à ce que je m’interroge sur le bruit de fond des paroles de cette dame qui parlait en anglais (une voisine du jardin). J’ai demandé à Émaël si celle-ci s’adressait à nous au cas où. Eh bien oui, semble-t-il, elle se plaignait de notre présence??? C’était à n’y rien comprendre. Elle était saoule.
C’était assez haineux comme propos et assez relevé. Nous avions les enfants et elle a essayé tous les trucs de manipulation et d’intimidation inimaginable. Honnêtement, n’ayant vue d’autre, je me suis plutôt amusé de la situation. Je lui disais simplement qu’elle avait beaucoup de chose à dire et qu’elle était en forme aujourd’hui. Comme elle continuait ces cris et que je savais que peu importe la réaction que nous allions avoir, celle qu’elle recherchait surtout, c’était que l’on baisse la tête en silence et en inconfort (continuant et jubilant de satisfaction).Mal en prie pour elle, je lui ai répondu toujours imperturbable que je pensais qu’elle n’avait pas terminé et qu’elle en avait encore à dire. Elle m’a traité de trou-de-cul en disant que c’est ce que je montrais aux enfants à devenir (autre tentative de manipulation inefficace sur moi) je lui ai confirmé que j’étais un trou-de-cul et que j’élevais une famille de trou-de-cul de tout façon. Comme rien ne fonctionnait, elle a menacé d’empoisonner notre jardin (en sacrant bien sûre). Elle m’a dit à la fin que tout ce qu’elle demande est d’avoir une journée, le dimanche sans que personne ne soit dans ce cr… de jardin. Je lui ai répondu assez fermement que c’était son choix d’habiter là, que j’avais payé pour mon terrain et qu’elle ne pouvait pas plus empêcher qui que ce soit de passer sur la piste cyclable (juste à côté) et que tant que je serais un trou-de-cul je continuerai à venir 7 jours sur 7 si j’en éprouve le désir. Pour les parties les plus méprisantes, je me suis toujours placer devant elle parce qu’elle cherchait à intimidé les autres membres de la famille. Nous avons terminé ce que nous avions à faire et sommes partie.

 C’est sur l’avant dernière phrase que débute ma réflexion et toutes mes surprenantes actions et réactions qui ont suivis. Comme Émaël était assez intimidé et troublé par l’ivrogne du jour et qu’elle craignait un traumatisme sur les enfants, je lui ai dit que c’est uniquement notre réaction face la situation qui le déterminerait. Je l’ai rapidement convié à se relever et rester de marbre face aux menaces mais joviale dans notre tâche. Je me rencontre aujourd’hui que nous étions en état de crise, agressé injustement malgré notre plein droit de présence, en besoin d’aide urgente de notre communauté environnante et que toute mon énergie a été consacré à désorganiser les tentatives intimidantes de notre agresseur pour protéger le délicat équilibre et le besoin de stabilité que demandent des enfants. Je n’ai rien vu venir, tout s’est installé rapidement sans jamais avoir la chance de réfléchir. Je peux dire que Caïla est plus fortement relié à sa mère et David mieux équilibré entre moi et Émaël. Celui-ci (David le plus jeune) s’en est assez bien sorti. Alors que nous semions des haricots pour terminer la tâche, le petit

bonhomme nous a articulé l’expression : On va semer des graines de trou-de-cul. Les éclats de rire issu de cette spontanéité délirante est le seul bruit que nous avons fait en famille dans cette avant midi au jardin car nous étions franchement archi silencieux même s’il était 11h00 à notre arrivée (pas 7h30 AM). 


Pour Caïla ce fut malheureusement bien différent. J’ai présumé que Émaël transmettait suffisamment d’énergie de quiétude dans la situation. Moi j'étais déjà trop absorbé avec la quadruple tâche Jardin-Attitude-Protection-Ivrogne.

Nous avions deux transports différents, je suis repartie avec la voiture et eux avaient leur bicyclette. Je n’ai pas assisté aux pleurs de Caïla traumatisé quelques rues plus loin. Sa journée et sa nuit fut dure et assez étrange dans sa petite tête d’enfant.


Silence VS lumière

 Mes premiers gestes ont été de partager notre histoire (texte ci-haut) dans un Groupe Facebook style babillard communautaire et d’écrire aux responsables du Jardin communautaire pour m’assurer que cette situation ne devienne pas un secret ou ne s’incruste sournoisement dans un silence mortel. Sortir du silence est la chose à faire vous pouvez en être certain. Ne jamais non plus laisser quiconque vous dicter la voie par lequel vous le faite car tout ce qui voudrait être tue a besoin de lumière en toute urgence. La réponse des responsables du Jardin fut immédiate et rassurante puisque la voisine n’en n’était vraiment pas à son premier outrage. Mettons que nous pouvons dire que la dame en question est actuellement plus dans le trouble que nous, même si nous avons décidé de refuser de porter plainte malgré trois appels du répartiteur de la SQ (police) pour nous inciter à le faire. Il n’y a aucun intérêt pour nous d’exclure de son logement une pauvre femme blessé qui n’a trouvée rien de mieux que de crié dans sa cours cette matinée-là. S’automutilé davantage dans la longueur et la frustration d’un système judiciaire avec toute sa complexité n’est pas une mince affaire. Mais je peux comprendre que les organisateurs du jardin et les habitants du complexe de personnes âgés (où se trouve le jardin) sont traumatisés par les injures incessantes de leur voisine qui soit dit en passant est loin d’être désagréable une fois dessaoulé à ce que j’aurais recueilli comme info (ce qui pour moi va de soi, un gars saoul c’est ça).

Pour ce qui est de Facebook, ça c’est une belle affaire. Ça réveille la communauté. D’abord vraiment plus efficace et plus rapide que le système judiciaire ou la police (sans méchanceté envers eux) Le fait de briser le silence à l’intérieure de sa communauté est le geste le plus viable à accomplir malgré les contrecoups et la forte probabilité de dérision ou d’indifférence. Comme l’exprime ce chercheur  bien connu dont je garderai le nom étant donné la relation privilégié « Les personnes qui s’opposent de façon indirect ou farouchement aux efforts de dénonciations, ne font que démontrer leur propre panique pour tous les squelettes qu’ils préfèrent gardés cachés et qu’ils souhaitent que jamais personne ne découvre »


Une leçon à retenir

Dans notre cas, d’abord toutes les personnes qui ont étés traumatisés et restés emprisonnés dans le silence de leur situation avec cette voisine ont soudainement pu expérimenter une libération obtenu spontanément par ce dévoilement inespéré. Ces personnes étaient complètement encombrées dans la douleur, l’incompréhension et l’isolement  crée par le silence ou la longueur d’un système favorisant souvent l’agresseur. Ensuite, c’est la police elle-même qui nous a joint suite à une intervenante de région qui a lu le poste et qui nous demander la permission de transmettre notre expérience à qui de droit. J’ai laissé le poste sur Facebook à peine 48 heures le temps que l’énergie déploie son œuvre. Après ça, je l’ai retiré. C’était suffisant. Ça devenait une perte de temps que de commencer à répondre aux quelques pseudo-intervenants avec leur signaux grimacés dissimulant mal leur inconforts évidents de doctrines arriérés. Mais la généralité des commentaires étaient correctes pour la majorité. Il est certain que si j’avais été seul dans le jardin, mon témoignage aurait été très différent. Deux petites phrases presque burlesques auraient été suffisantes. Personnellement, je suis plus du style hoponopono et j’opterais pour aller porter toute ma récolte de légumes à la dame en question en lui disant «C’est pour vous» avec le sourire. Les suggestions sont toujours de bonnes intentions mais souvent les personnes ne réalisent simplement pas que c’est très différent que de lire une situation dans le confort de sa maison que de la vivre de façon non préparé avec la confusion, les circonstances multiples et l’état qui n’est pas celui d’avoir choisi d’ouvrir son ordinateur.  On ne peut pas en vouloir aux personnes de ne pas avoir ce discernement à l’esprit 24h sur 24h. Il faut leur rappeler simplement. D’autres s’inquiétaient pour les menaces d’empoisonnement, j’ai rappelé que ça ne restait tout de même qu’une personne saoul qui criait dans sa cour.

Nous trouvons tout de même regrettable que si peu de connaissances de notre cercle ne s’est informé de notre condition. Que du silence témoignant de l’habituelle omerta ou du « je préfère ne pas trop me mettre le nez dans ça». Je sais très bien que la forme choisi pour sortir du silence ou pour plutôt pour ne pas y entrer à énormément dérangé. Je me suis défendu seul contre ce que j’appelle affectueusement maintenant des anémoneries mais je continuerai de mon côté à toujours encourager sans condition toutes les formes de sorties du silence en ce qui concerne des situations où il y a eu interaction. Le contraire de ce que la majorité souhaite car c’est toujours encore la peur du conflit qui est le chien de garde et la résistance du passage à la lumière.

 Je continue à ne pas comprendre la population qui se frustre à tour de bras de découvrir des omerta dans des commissions d’enquêtes créés pour les distraire puis s’offusquer trente secondes plus tard sur des personnes qui tentent désespérément de sortir du silence pour des situations dans leur propre communauté. Je peux comprendre une exaspération pour des petites crisettes intérieures personnelles où il n’y a même d’interaction (quoique ça peut aussi être parfois une très bonne démarche si ce n’est pas une habitude plaintive) mais pour des interactions inattendus et fortement relevés, je continuerai à toujours faire un effort malgré l’aversion engendré, de commenter ou au moins d’encourager la sortie du silence surtout si je perçois que le sujet partagé dérange et que la personne commence à subir la désapprobation des omertatiens. C’est exactement ce que je pense et personne ne me fera jamais changé d’idée là-dessus. La peur du conflit est une peste viscérale que notre peuple a besoin de guérir depuis des millénaires.

Le courage de sortir du silence

 Mon expérience dans cette aventure m’a démontré tout le courage que doivent déployer les personnes qui dénoncent leur agresseur. Bien sûr celui d’aborder la police, de formuler une plainte, d’affronter le système judiciaire est une chose mais ce qui attend la victime,  c’est la réaction de son entourage et de sa communauté. C’est là que se produit les pires viols collectifs.

 Je ne suis pas thérapeute mais j’ai dû étudier longuement une période de ma vie sur la manipulation, la perversion mental et l’aliénation pour apprendre à me désensibiliser car j’étais assez vulnérable aux agressions. Une des choses les plus précieuses que j’ai apprises  est la trop rare compétence de pouvoir gérer l’état de victime. D’abord et avant toute chose, une aide noble et de qualité ne cherchera jamais à donner de conseils face à un effort de dévoilement (peu importe la forme ou l’habilité à le faire) Le premier réflexe d’un réel aidant sera de déclarer l’état de victime immédiatement et d’encourager pleinement la divulgation. Elle reconnaîtra agresseur et agressé de façon délibéré. La libération de tous les partis se trouve dans cette formulation. Elle ne tentera jamais de diminuer ou de dissimuler le traumatisme si celui-ci s’est malheureusement instauré malgré les précautions et les évitements. Elle cherchera même à la nommer si elle perçoit la moindre petite racine de celle-ci et elle ne le fera jamais publiquement pour montrer sa compétence. Elle le fera prestement mais en isolement dans un cadre où la personne sera en situation de pouvoir s’affranchir. Ces anges avec ces rares capacités sont malheureusement trop rares mais il y en a vous pouvez
en être sûre. Savoir les détecter parmi tous ces pseudo-aidants n’est pas une mince affaire. D’une certaine façon, il en va de même d’une communauté.

Un entourage viable ne cherchera pas à atténuer ou dissimuler dans l’omerta un drame. Encore moins en détournant malicieusement l’altercation de quelque façon que ce soit. C’est à la victime qu’appartient l’occasion de disculper l’agresseur de ses actions. À personne d’autre. Une majorité de situation n’aurait pas besoin d’un système judiciaire si ce concept était compris et honoré. Encore trop de pseudo-aidant s’improvise thérapeute en sur-violant la victime.  Il lui subtilise le seul constat précieux comme une perle et qui revient uniquement à la victime de discerner. Soit celui de découvrir qu’elle est la créatrice de sa condition. Le pire viol à accomplir au monde est de lancer cette réplique à une personne encore en état de victime. Tant qu’à moi ce vampirisme immonde serait passible d’emprisonnement à vie bien avant d’autre crime.


Retour en arrière

Pour revenir au plus grand (Caïla) dans la même journée, nous avons été près d’une rivière dans un boisée rejoindre des connaissances. Soudainement Caïla a crié après David de façon assez semblable de l’ivrogne du jour. Tous ont été étonnés moi inclus. J’ai constaté de
plus en plus à quel point Caïla fut affecté par la situation. La nuit pendant mon absence, il est allé rejoindre Émaël une demi-heure pour se rassurer (chose qu’il ne fait jamais) Ensuite le plus étonnant pour moi fut de remarquer un changement d’attitude envers moi. J’ai été ému de constater avec quelle douceur et respect il m’abordait. La nuit suivante j’ai témoigné à Émaël de ce changement et lui ai fait part de mes réflexions avant de me mettre à pleurer.

Je lui ai dit que Caïla venait de comprendre que derrière son bougon de père obscure se cachait un être qui en situation de danger serait devant lui sans hésiter et sans relâche même si je devais perdre un à un toutes les parties de mon corps jusqu’à mon dernier souffle. Que si une personne attaquait de près ou de loin lui-même ou son frère, que je serais sans merci autant pour mon corps aussi frêle soit-il que l’agresseur peu importe sa taille ou sa subtilité. Au jardin communautaire, je peux vous assurer que la largeur de mon champ aurique était d’une telle ampleur que l’agresseur n’avait aucune place où se faufiler sans avoir à s’épuiser complètement pour le contourner. 

Même si ce n’est pas une garanti, j’ai compris qui j’étais en situation d’urgence en dehors de mon quotidien banal. Car je suis assez mou dans la vie, flexible, adaptable et même peureux, pissou mettons. Mais aussi, il m’en faut habituellement énormément pour m’atteindre ou m’ébranler. Mais ma rogne devant une subtile injustice fait envers une personne vulnérable est sans limite et la mort ne sera jamais une option plus évitable que de passé le reste de mes jours avec le souvenir de mon amer stagnation généré pas la peur de mourir ou de souffrir.

Je pense que je dois cet héritage à la réaction que ma mère (enceinte de moi) a eu en entendant le médecin lui exprimer qu’il valait mieux ne pas accoucher de cet enfant étant donné son âge avancé. Ouf! Qu’il a déguerpie du paysage celui-là. Il est vrai aussi que je porte en permanence le souvenir d’une lâcheté personnelle qui est devenu avec le temps un précieux gage d’intégrité.

Dans ce sens la dame en douleur elle-même est devenue un merveilleux outil de Guérison. Sûrement que nous célébrerons ensemble notre guérison mutuelle dans pas si long.

Ce qui suit n’est pas le gage mais pour vous dire à quel point j’étais pissou, je me souviens étant jeune, qu’un de mes jeux préféré était que nous allions nous amuser dans des maisons en construction. J’étais toujours celui qui insistait pour que nous y allions. J’avais le don de toujours trouver une fenêtre pour y entrer. Un de ces soirs j’avais convaincu mes amis d’entrer dans une future maison malgré un danger à haut risque d’être surpris. Ce qui devait arriver arriva. Le propriétaire se joint à la fête avec ces phares de voiture arrivant comme une sirène de fin du monde.  «Comment sortir d’une maison pour les nuls» aurait pu être écrit ce soir-là. Une demi-douzaine de p’tits gars sortaient de partout à la fois comme des vers en panique dans une pomme empoisonnée. Le plus invraisemblable est que nous étions à bicyclette et comme j’étais dans une panique innommable, j’ai sauté par-dessus la mienne pour m’enfuir plus vite mais tout en criant à mon ami derrière de l’apporter avec lui. Vous avez bien lu. Le pauvre gars l’a fait et s’est ramené de peine et de misère avec les deux bicyclettes (la mienne et la sienne) pendant que le petit lâche se sauvait pour allait trembler sa peur derrière un arbre. Avec un ami comme moi, vous n’aviez pas besoin d’ennemi. Tout en un. Même à cette époque je n’en revenais pas comment je pouvais être poule mouillée à ce point. Je ne me souviens pas d’avoir ris autant en voyant mon ami se ramener avec les deux bicyclettes. Je n’en revenais pas qu’il l’avait fait. Dans ma tête j’étais déjà en prison avec comme empreinte digital ma bicyclette au grand complet dans le stationnement de terre du propriétaire. Je me tors
encore de rire en vous racontant ce récit de ma vie. Je pense que la bravoure de l’ami m’a inspiré d’une certaine façon mais ne prenez pas de chance si vous me côtoyez, attendez-vous quand même à devoir porter deux affaires un de ces jours…

Je  pense que cette situation nous a apporté une guérison relié à la naissance dramatique de Caïla où, dans le corridor de l’hôpital des interventionnistes à outrances, je jouais de la flûte en m’éloignant un peu plus à chaque fois de la chambre de Caïla en lui ayant chuchoté à l’oreille de suivre cette mélodie jusqu’à la maison. Complètement épuisé, je le faisais plusieurs fois par jour malgré une pression épouvantable sous les regards, la moquerie et la désapprobation d’un personnel qui me percevais comme un dangereux extraterrestres à enfermé au plus vite. Des aveugles coincés dans un système et qui ne comprendront jamais rien de l’essentiel avant 40 vies. Ces jours-là, j’étais le valeureux ami qui portait deux bicyclettes et j’avais la détermination de ma mère ensemencé dans ma fibre paternelle…

La musique suivra bientôt
Jean-Bruno Gagnon
Composition, orchestration
Trames musicales pour méditations guidées, thérapies, rémission, hypnose.
Alchimiste en musique d'auto-guérison.
Trames pour film, vidéo.
Montage audio-visuel.
Site :
www.musicdream.sitew.com